jeudi 4 décembre 2014

Les livres que je n'ai PAS aimés

Une fois n'est pas coutume, voici une liste de livres que je n'ai pas aimés...  autant vous économisez quelques heures de lecture qui pourraient être mieux employées !

La raison est la même pour toutes : des scènes grivoises, voyeuristes, très suggestives voire carrément descriptives.... et bien sûr qui n'apportent rien à l'histoire ! 
L'amour et la sexualité sont bien trop beaux pour être ainsi galvaudés et étalés.

Je partage entièrement son avis, un roman n'a pas besoin de ça pour être passionnant !

Cela dit, voici plus en détail les auteurs peu recommandables voire à éviter. (liste sans ordre de préférence ni alphabétique.. juste les hasards de ma mémoire !)

Will Adams, et ses enquêtes de l'archéologue Daniel Knox : de la violence, des scènes descriptives... et de toutes façons, les intrigues sont très pauvres, donc aucun regret !

Hugues de Queyssac, la saga historique du "Chevalier noire et la dame Blanche" : plusieurs scènes très descriptives... et de même, l'intrigue est assez pauvre (quatre tomes en plus !). Dommage, le cadre historique est intéressant et bien posé.

Elizabeth Lovell : à fuir absolument, je me suis arrêtée au chapitre deux !!

Catherine Hermary-Vieille, La Bourbonnnaise : une biographie très romancée de Madame Du Barry. Le personne n'est pas un modèle de vertu, mais certaines scènes n'étaient pas pour autant indispensables ! Ça ne m'a pas donné envie de lire d'autres livres de cet auteur, au contraire.

John Jakes, Nord et Sud : plusieurs passages très suggestifs... et quelques longueurs... Mieux vaut lire Autant en emporte le vent :-)


Avis mitigé... à vous de voir : 

Fiona Buckley, les enquêtes de Dame Ursula Blanchard : avis mitigé... j'ai lu 4 livres de la série, je me souviens de deux courtes scènes descriptives... mais les enquêtes sont intéressantes, le cadre historique également, donc je suis passée outre. 

Danila Comastri Montanari, Les enquêtes du Sénateur Publius Aurélius, dont je vous avais déjà parlées.


A suivre, je complèterai à fur et à mesure (en espérant ne pas y revenir trop souvent !)

mercredi 27 août 2014

Le diable s'habille en Prada / Revanche en Prada

Ces deux ouvrages de Lauren Weisberger nous font entrer dans le monde de la mode aux Etats-Unis.


Le premier tome, Le Diable s'habille en Prada, met en scène Andrea "Andy" Sachs, jeune journaliste qui rêve d'écrire un jour pour The New-Yorker. Elle décroche sur un malentendu un job d'assistante à Runway, magazine phare de la mode et du luxe, dirigé par la redoutable Miranda Priestly. Elle tyrannise ses employées, mais Andy veut tenir bon, car "un an comme assistante de Miranda vous ouvre toutes les portes".... 

Toute l'oeuvre repose sur le contraste - voire l'affrontement - entre Andy, qui ne comprend pas qu'on puisse attacher une telle importance à la mode, et est totalement étrangère à ce monde sans concessions, et Miranda, despotique, qui veut obtenir le meilleur de ses employées.... pour son magazine. 


Miranda est détestable à souhait, et on suit bien les découvertes, les interrogations, les tentations et tentatives d'Andy pour rentrer - ou pas - dans ce moule. J'ai aimé notamment l'ahurissement d'Andy à la découverte de toutes les exigences fashion. 

Je vous recommande l'excellent film qui en a été tiré... Meryl Streep en Miranda est éblouissante. 





En revanche, j'ai été très déçue par la suite, Vengeance en Prada. Andy et Emily (ex-première assistante de Miranda) se sont lancées à leur tour dans l'édition d'un magazine de luxe... sur les mariages. Leur succès est tel que... Miranda Priestly souhaite les racheter.


On ne retrouve plus du tout la même Andy ; ce livre m'a plutôt rappelé l'univers doré (mais un peu fade, avec des faux rebondissements) de "L'accro du shopping". On se demande bien ce qu'apporte à l'histoire les évènements personnels familiaux d'Andy (pour ne pas dévoiler l'intrigue !)... 



vendredi 15 août 2014

Comment vivaient nos ancêtres ?

 
Le sujet de ce livre de Jean-Louis Beaucarnot, généalogiste, m'avait attirée depuis longtemps, et j'ai enfin eu l'occasion de le lire.
 
Comment vivaient nos ancêtres ? De leurs coutumes à nos habitudesCet ouvrage veut raconter la vie quotidienne de "nos ancêtres", leurs habitudes, la façon dont se déroulaient leurs journées, les métiers, etc.
 
Sur la forme : il est assez simple à lire, les chapitres sont organisés par thème, et de petits encadrés mettent en valeur des anecdotes.
 
Sur le fond, j'ai été déçue. C'est un sujet très vaste, et étudié sur une période très étendue (du Moyen-Age au XIXème siècle), qu'il est donc difficile d'évoquer avec précision et exhaustivité ... L'ensemble m'a laissé une impression un peu confuse, de survol brouillon, de faits anecdotiques...
On n'en retient pas de grandes lignes, d'idées directrices.
 
Il aurait été peut-être plus intéressant de découper des grandes périodes, et de mettre en avant des points marquants.
Quelques approximations voire inexactitudes - mais qui concernent des points de détails.
 
Même impression pour "qui étaient nos ancêtres".

mercredi 9 juillet 2014

Femmes et filles (wives and daughters)

Cet autre roman d'Elizabeth Gaskell m'a plutôt déçue. 

Il se déroule en Angleterre au début du XIXème siècle, et raconte l'histoire de Molly, fille d'un médecin de campagne.  Son père, veuf, se remarie et la belle-mère est très superficielle, égoïste et désagréable. Molly souffre de voir son père ainsi déçue, mais se réjouit de l’amitié qui se créé entre elle et Cynthia, fille de sa belle-mère. 

Je ne sais pas pourquoi dans beaucoup de résumés, Molly est qualifiée de "rebelle" ; le personnage m'a paru plutôt fade et indécises. Cynthia ne manque pas de couleurs, mais apparait finalement assez peu dans le roman. Le père déçoit par sa faiblesse vis à vis de sa nouvelle femme, et la belle-mère est un personnage détestable que rien ne vient éclairer. Les fils Osborne sont également assez faibles, et un peu écervelés. 

C'est très long, et il ne se passe presque rien, sans que les pensées, et sentiments des personnages ne soient bien décrits... En plus il manque la fin ;-)

samedi 5 juillet 2014

Nord et Sud (North and South)

Cet ouvrage d'Elizabeth Gaskell met en scène Margaret Hale, fille d'un pasteur du sud rural de l'Angleterre, qui part vivre avec ses parents dans une ville du nord industriel, Milton. Elle va y découvrir la pauvre condition des ouvriers des manufactures, et s'attacher à les soutenir. 
Cultivée, assez réservée, elle y rencontre également John Thornton, patron manufacturier, qui incarne l’oppresseur aux yeux des ouvriers, et aux siens. Malgré plusieurs malentendus qui les séparent, elle apprend à mieux l'apprécier et à découvrir son humanité et son souci des autres. 

Ce roman écrit à l'époque de Dickens, est un des premiers à s'intéresser à la condition ouvrière.

La relation entre Margaret et John Thornton évoque celle d'Elizabeth Bennet et Mr Darcy (Orgueil et Préjugés), dans un cadre un peu différent... et dans un style moins vif, moins incisif.
Les personnages me sont restés assez distants, et j'ai lu en diagonale quelques passages un peu longs. 
Mais c'était un bon moment quand même !

Ne pas confondre avec le roman éponyme de John Jakes, qui se déroule pendant la guerre de Sécession (et que je n'ai pas trop apprécié)

mercredi 2 juillet 2014

L'arche dans la tempête

Cette oeuvre d'Elizabeth Goudge se déroule aussi dans l'île anglo-normande de Guernesey. 
Elle narre l'histoire de la famille du Frocq, vivant à la ferme de Bon-Repos. André est fermier peu doué, mais écrit des poèmes sans réaliser son talent lyrique. Rachel, son épouse, à l'âme forte et leurs cinq enfants, parmi lesquels Colin qui rêve d'être marin. 
Un jour de tempête, les habitants recueillent des naufragés. Parmi eux, Ranulph Manubier, sans attaches, qui est accueilli à Bon-Repos, et transforme leurs vies. 



Cette chronique familiale est remarquablement écrite. Elizabeth Goudge possède un grand talent pour faire vivre les personnages sous nos yeux, avec une vérité psychologique prenante, du petit garçon qui rêve d'aventures, au fermier-poète malheureux, en passant par la femme troublée. 

L'île, ses paysages, est évoqué avec poésie ; elle fait partie de l'histoire comme un personnage à part entière. 

Un très beau conte !

mardi 3 juin 2014

Le pays du Dauphin Vert

Elizabeth Goudge est une romancière anglaise du XXème siècle, qui mériterait d'être plus connue. Son roman Le Pays du Dauphin Vert est un trésor de poésie et de connaissance du cœur humain. 


C'est l'histoire d'un trio : les sœurs Le Paturel, Marianne et Marguerite, vivant dans les Iles Anglo-Normandes, et de leur ami d'enfance William. Installé comme colon en Nouvelle-Zélande, il écrit pour demander la main de sa bien-aimée, et suite à une confusion sur le prénom.... c'est la sœur qu'il découvre à l'arrivée du bateau. 

A partir de cela, l'auteur bâtit un roman d'une grande force, nous faisant partager les sentiments et les choix des personnages. 

Ceux-ci sont vraiment incarnés, leurs descriptions tant physique que psychologique sonnent très justes, tout au long du livre (qui s'étend sur plusieurs dizaines d'années). Les personnages ont également une relation personnelle avec Dieu, et une vraie profondeur humaine.

Elizabeth Goudge partage ici avec nous sa conviction que le mariage ne se fonde pas seulement sur les sentiments, mais surtout sur la volonté des époux de construire ensemble leur vie, sans cacher leurs difficultés. 

A relire, et à méditer !

mercredi 14 mai 2014

Les Chroniques d'Isaac de Gérone

Caroline Roe propose ici une série d'enquêtes policières dans l'Espagne médiévale, à Gérone.

Isaac, membre de la communauté juive, est médecin et aveugle. Il est aidé dans son travail par sa fille Raquel, et un apprenti Yusuf, orphelin musulman qu'il a recueilli, très débrouillard.
L'évêque Berenguer (personnage réel) s'appuie sur Isaac pour élucider quelques crimes qui troublent l'ordre public.

Ce ne sont pas des enquêtes avec un "limier" à proprement parler, Isaac, aveugle mais lucide, et sa connaissance de l'âme humaine lui permet de poser les bonnes questions et de voir là où les autres sont aveuglés.
La vie quotidienne de cette époque est relativement bien décrite et donne de la couleur aux récits.. On apprend à connaître la vie de la communauté juive, ses relations avec le monde extérieur. A fur et à mesure des romans, les personnages se dessinent, et on les retrouve avec plaisir.

La traduction est très bonne, le style est agréable... des romans pour se détendre et être dépaysé !

dimanche 6 avril 2014

Lumière du Moyen-Âge

Historienne médiéviste, Régine Pernoud présente ici d'une façon lumineuse sa période favorite, le Moyen-Age. 
Le livre aborde plusieurs thèmes, de l'organisation politique à la vie privée, en passant par l'organisation sociale, les sciences, la place de l'Eglise, etc

J'ai mieux aimé ce livre que le célèbre "pour en finir avec le Moyen-Age" (très intéressant !), car il est porté par son enthousiasme, sa nouvelle passion (le livre a été écrit à sa sortie de l'Ecole des Chartes) pour cette époque malheureusement trop méconnue. 

Passionnant !


Un petit extrait (parmi tant d'autres que j'aurais aimé retenir...)

"De ce cérémonial [le vassal prête "foi et hommage" à son suzerain] se dégage la haute idée que le Moyen-Âge se faisait de la dignité personnelle. Aucune époque n'a été plus prompte à écarter les principes, pour s'en remettre uniquement aux conventions d'homme à homme ; aucune non plus n'a fait appel à de plus hauts sentiments comme base de ces conventions.C'était rendre un magnifique hommage à la personne humaine.Concevoir une société fondée sur la fidélité réciproque était à coup sûr audacieux ; comme on peut s'y attendre, il y eu des abus, des manquements ; il reste que pendant plus de cinq siècles, la foi et l'honneur restèrent la base essentielle, l'armature des rapports sociaux.Lorsque s'y substitua le principe d'autorité au XVIè et surtout au XVIIè, on ne peut prétendre que la société y ait gagné."

jeudi 3 avril 2014

Les enquêtes de l'adjudant Guarnaccia

Magdalen Nabb nous propose une série d'enquêtes policières contemporaines, se déroulant à Florence, et menées par l'adjudant des carabiniers Guarnaccia.

Florence - (c) photo chantecler !
Son héros a la particularité d'être un simple carabinier. Ce n'est ni un détective, ni un inspecteur. Elle choisit ce personnage pour sa principale qualité : c'est un homme ordinaire. Grâce à cela, il tisse de bons rapports avec les gens, mais, par son grade (adjudant), il n'a aucun pouvoir. Il est placide, lent et, grâce à ces qualités, il arrive souvent à régler les affaires criminelles. [wikipedia]

Attention, romans très prenants ! J'ai été attirée par cette série parce qu'elle se déroule à Florence [qui finalement ne joue pas un grand rôle !], et une fois qu'on a commencé, difficile de s'arrêter. Les intrigues sont très bien construites, je ne me suis jamais doutée du coupable, et on vit au jour le jour avec l'adjudant l'avancée de l'intrigue... sans deviner plus vite que lui !
Le personnage principal est très attachant. Cœur simple, bonhomme, détaché des honneurs ou de la reconnaissance, il suit son chemin tranquillement, en suivant ses intuitions - presque sans y croire. On le voit également évoluer dans sa vie familiale.

Bonne lecture !